Hello Afrique

On m’avait prévenue, et c’est vrai, les béninois sont très accueillants et savent vous mettre à l’aise. Mais la famille dans laquelle je suis n’est pas la plus pauvre du village, elle a l’habitude des yovos (blancs) et a habité à Parakou avant de venir à Dangbo. Du coup leur hospitalité n’est pas intéressée. Qu’en serait-il si j’allais dans une famille pauvre ? Finiraient-ils par me demander de l’argent, comme la plupart des enfants que je croise sur ma route ? On en vient toujours à se demander, pas pour tous biensûr, si leur gentillesse est intéressée vu le nombre de fois où, on se fait arnaquer parce qu’on est blanche, donc riches.

Mais depuis quelques temps, avec Marion, on s'est rendues compte que les membres de Fondacio locaux étaient très possessifs envers nous, en particulier Boris.

D'ailleurs, Boris a changé de comportement depuis quelque temps. Louis avait des crises e palu depuis une semaine, et comme il est très pauvre et ne mange pas beaucoup, avec Marion on s'inquiétait. Quand on en parlait à Boris il riait, du genr lui il a le droit de ne pas être bien, mais Louis doit pas se plaindre. Insupportable. Mais c'est un trait commun à beaucoup de Dangbonois, ils rient quand on leur dit quelque chose de très sérieux et c'est vraiment énervant.

Ils ne connaissent pas la frustration du "non" surtout venant d'une femme !!!

Ce week-end on a sarclé comme ils disent ici (couper les herbes) et deux enfants de la bibliothèque ont voulu nous aider. Et Boris n'a pas arrêté de leur dire qu'ils travaillaient mal, qu'ils étaient bons à rien. Alors Marion s'énerve un peu en lui disant que ce n'est pas comme ça que l'on encourage un enfant. Boris se marre. Tout ça parce qu'on porte un peu plus d'attention à ces deux garçons qu'à lui. En plus il nous a fait un coup qu'on a pas encore digéré. Sa moto était cassée par la pluie. Comme on en profite on lui a dit qu'on allait l'aider. Il m'a même appelée un soir pour me demander quand est-ce qu'il aurait l'argent. Et puis un jour il arrive en moto à la bibliothèque : il avait des économies !

En ce moment avec Marion nous sommes très remontées. Car en plus on se heurte à ce que j'analyse comme un manque de respect. On s'est même fait insulter par des jeunes à la bibliothèque !!!

On a décidé, avec Marion, de demander aux anciennes volontaires comment elles arrivaient à gérer ?