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L'histoire du Bénin

 

Le Bénin est un pays de l’Afrique de l’Ouest, limité au Nord par le Burkina Faso et le Niger, au Sud par l’Océan Atlantique, à l’Est par le Nigéria et à l’Ouest par le Togo. Jadis, colonie Française d’outre-mer, le Bénin a accédé à l’indépendance complète le 1er Août 1960, sous la dénomination de République du Dahomey avant de prendre son nom actuel en 1975. Surnommé un temps « Quartier latin de l’Afrique », le Bénin a comme langue officielle le Français et comme monnaie le Franc cfa. Son régime politique est une république et l’actuel président de la République est Thomas Yayi Boni, qui a succédé à Mathieu Kérékou lors des élections du 19 Mars 2006. Le Bénin possède une image très forte de pays démocratique dans toute l’Afrique subsaharienne. Le pays est en effet un pionnier du multipartisme africain.

 

Le royaume du Dahomey (Dâ homè)

Si l’on en croit les traditions locales, des populations ont quitté au cours du xve siècle la région Est du Bénin vers le Nigéria pour aller s’installer à Tado (sur le fleuve Mono à l’Ouest du Bénin). A Tado, deux groupes se formèrent, les Ewés et les Fons. Les Ewés se dirigèrent vers l’Ouest (actuel Togo) et les Fons (fondateurs du royaume de Dahomey) migrent vers l’Est et s’installent au sud de l’actuel Bénin où ils fondèrent trois royaumes : le royaume d’Allada, celui de Porto-Novo et celui d’Abomey.

Selon la légende, la fille du roi de Tado (sur le fleuve Mono) fut fécondée par une panthère alors qu’elle allait puiser de l’eau à la rivière. Le fils qu’elle mit au monde fut le fondateur de toute la dynastie. Ses descendants fondèrent le royaume d’Allada au xvie siècle.

Le siècle suivant, trois frères se disputant le trône, finirent par décider de se séparer et d’aller chacun de son côté. Le premier garda Allada, le deuxième fonda le royaume d’Abomey et le troisième celui d’Adjatchè (devenu Porto-Novo).

Fondé vers 1625, le royaume d’Abomey était devenu très puissant. Ses différents souverains lancèrent plusieurs guerres contre leurs voisins et notamment les Yoruba du Nigéria. Ils parvinrent ainsi à agrandir notablement le royaume.

C’est au cours de cette période de conquête que le roi Houégbadja, petit fils du roi Do-Aklin (fondateur du royaume), voulut annexer un royaume voisin dont le souverain du nom de Dâ, le défia de s’installer sur son ventre. Dâ fut vaincu. Décapité à Abomey, son corps fut jeté dans les fondations du palais qui était alors en construction.

Le nom Dâ homè (dans le ventre du roi Dâ) est donné au royaume après cette victoire. Le royaume s’élargit au point où Allada et Ouidah furent absorbés formant ainsi le royaume de Dâ homè.

 

La colonisation (la colonie du Dahomey)

Au XVIIIe siècle, les Européens arrivèrent sur la côte du royaume de Dâ homè à la quête d’esclaves. Ils annexèrent les villes Allada et Ouidah où ils installèrent des forts. Ils signèrent des accords de commerce avec le roi d’Abomey (Guézo) qui leur fournissait des esclaves. C’est en consolidant le royaume en attaquant régulièrement les Yoruba au Nigéria que le roi Guézo faisait des prisonniers des esclaves. Le royaume s’est longtemps enrichi grâce à ce trafic avec les européens. Peu à peu, la France supplanta ses concurrents et instaura sur Porto-Novo un protectorat qui donna de divers traités.

Dès 1851, la France signa un traité de commerce et d’amitié avec le roi Toffa 1er, vassal du roi Glèlè (successeur de Guézo). Par les traités de 1868 et de 1878 la région de Cotonou fut cédée à la France. En 1883, Toffa 1er, roi de Porto-Novo, souhaitant se protéger des visés expansionnistes du royaume de Dâ homè, signa un traité de protectorat avec la France.

C’est alors que, l’un des rois les plus mythiques du royaume de Dâ homè, le très puissants roi Béhanzin (successeur de Glèlè), aidé des ses Amazones et de ses fidèles guerriers, attaqua en 1890 les français à Cotonou. Il garda pendant 73 jours des otages français et assiégea d’autres villages Porto-Noviens protégés par la France. Il déclara même aux français, les défiant fièrement « Si vous voulez la guerre, je suis prêt ». L’insolence de Béhanzin fut jugée intolérable et surtout opportune, une bonne occasion pour les français de prendre possession de ce royaume.

Alors une guerre éclata entre le royaume de Dâ homè et la France. Après une longue et honorable résistance, Béhanzin finit pas céder et se livra au français. Il fut déporté en Martinique en 1894 et mourut en 1906.

A Porto-Novo et Cotonou déjà cédés aux français en Octobre 1890, s’ajouta le royaume de Dâ homè (Abomey, Allada, Ouidah et environ) pour former la colonie du Dahomey (Dâ homè est devenu Dahomey car les français qui avaient des difficultés à prononcer Dâ homè).

La colonie du Dahomey s’étendait peu à peu jusqu’à atteindre la limite du fleuve Niger au Nord. En 1899 le Dahomey intégra l’Afrique Occidentale Française (AOF). Les frontières furent établies selon un accord commun avec la Grande-Bretagne (fixée alors au Nigéria) et l’Allemagne (présente alors au Togo). Après la Ire Guerre mondiale, la colonie se structure : les moyens de communications se développent, la production agricole se rationalise et la scolarisation augmente. Les dahoméens entrent dans la fonction publique et servent dans d’autres territoires de la fédération.

 

L’indépendance (La République du Dahomey)

Comme beaucoup de pays africains, le Dahomey accéda à l’indépendance le 1er Août 1960, une nouvelle constitution est adoptée et le chef du gouvernement, Hubert Maga, devient le premier président de la République du Dahomey. Pour éviter les effets néfastes du tripartisme dahoméen, un parti unique se forme, malgré cela, des troubles sociaux et politiques éclatent entrainant une suite de coups d’État militaires. Les coups d’État s’enchainaient dans la jeune République au point où il y eu même des présidents de 24 heures. Mais le 26 Octobre 1972, le commandant Mathieu Kérékou prend le pouvoir et établit un gouvernement militaire révolutionnaire. Le pays devient la République Populaire du Bénin et Mathieu Kérékou resta au pouvoir jusqu’en 1990 (18 ans).

 

La république du Bénin (depuis 1991)

En 1990, après une longue période de crise économique, une conférence nationale abroge la constitution et met en place de nouvelles institutions pour une période de transition. Création d’un poste de premier ministre, abandon de la référence « Populaire » dans la dénomination du pays qui devient République du Bénin, adoption de la démocratie, de la liberté de presse et d’expression et du multipartisme. Le pays tourne alors la page révolutionnaire et rentre dans la démocratie. Les populations ont le droit de vote et une élection présidentielle est organisée en Mars 1991. Nicéphore Soglo remplaça Mathieu Kérékou à la présidence de la République. Mais ce dernier sera élu à son tour en 1996 puis réélu en 2001. En Mars 2006, Thomas Yayi Boni a été élu président et dirige actuellement le pays.



03/04/2011
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