Hello Afrique

El Gouna... ce nom ne vous donne-t-il pas envie de prendre l'avion tout de suite ?

Le départ de cette nouvelle aventure était fixée au 14 avril 2007 à 7h de Charles de Gaulle, sur Alitalia. C'était le premier voyage aussi loin que nous faisions tous les cinq ! Une grande expérience ;)

Ce fut avec deux heures de retard que nous arrivâmes à Hurgada (il n'y a pas de voyage sans retard) une ville du sud de l'Egypte, en plein désert. Nous récupérâmes nos bagages et prîmes un bus pour rejoindre les bords de la Mer Rouge.

Construite sur 10 km de côte, El Gouna est une ville complète, sortie du sable par les mains de l'homme, où l'architecture mêle modernité et traditions. C'est le Disneyland des plongeurs et des lunes de miel. El Gouna est une ville d'hôtellerie de luxe au service impeccable. Tous les jours on nous faisait nos chambres avec chaque fois des attentions : nos pyjamas bien pliés, des fleurs sur le lit, un crocodiles en serviett éponge sur le lit.

La qualité de la nourriture était au top niveau, le matin on avait au choix des viennoiseries, ou des omelletes cuites sur demande, avec une multitude de jus de fruit et le fameux jus d'hibiscus, commun à l'Afrique entière (au Bénin on appelle ça le Bissap). Le midi nous mangions de bonnes crudités sur les bâteaux que nous prenions la journée pour nous rendre sur les sites de plongée. Un soir, nous avions découvert, un peu tard, qu'il y avait des crabes grillés. Il ne s'agissait pas de ceux que nous connaissions, leur chaire était bin plus iodée et grillés au barbecue ils étaient délicieux !!!!

L'hôtel était bien fleuri avec une majorité de pétunia qui le matin et le soir nous embaumaient de leur parfum sucré. Bref, nous étions dans un environnement parfait pour nous préparer à la découverte du Monde du Silence.

Mes parents et mon petit-frère faisant de la plongée en club il ne restait que mon grand-frère et moi de débutant dans tout  le groupe. Alors nous nous mîmes à apprendre.

Le premier jour nous fîmes des exercices dans la piscine de l'hôtel : vidage de masque, passage de détendeur, poumons balaste... un peu de technique avant le grand saut ! Mais il y avait aussi de la théorie : le principe d'Archimède, les tables, pleins de chiffres auxquels souvent je ne comprenais rien. Mais notre moniteur de EasyDivers Academy, Marc, était vraiment super et compréhensif.

Le 16 avril est une date à retenir, ce fut celle de nos premières bulles ! Nous partîmes sur Miss Vero pour rejoindre le site de Chrisoula K, une épave d'un navire marchand libanais qui fit naufrage en 1976 en heurtant le récif de de Sha'ab Abu Nuhâs. Pour une première plongée c'était très impressionnant. Descendre sur un épave, la visiter, se retrouver nez à nez avec une murène, observer les poissons perroquets, les poissons crocodiles, les poissons clowns et les mérous, une belle agitation.

Au cours de ces 12 plongées, nous avons vécu dans un aquarium. Ce Monde du Silence comme le nommait Cousteau est fantastique Il est possible de rester plusieurs minutes devant une même patate sans avoir pu y découvrir toute la faune qui y habite. Les poissons, poulpes, limaces, coraux revêtent tellement de formes et de couleurs fantastiques qu'on ne peut s'empêcher de s'extasier devant les prouesses de Mère Nature.

Un matin cependant, une tempète de sable qui avait lieu plus au nord nous empêcha de prendre la mer. Celle-ci agitée nous offrirait une mauvaise visibilité.

Alors, pour s'occuper en attendant que le vent se taise, les marins se mirents à danser et à chanter sur le quai avec en guise de tam-tam des seaux en plastique. 

La musique, je ferais sans doute un article plus approfondi sur ce thème car il est commun à toutes les cultures du monde et en fait partie intégrante, car même les animaux chantent. La musique fédère et la musique réunit des personnes d'horizons complètement différents, c'est une force qu'elle a depuis des siècles.

Nous avons eu l'occasion d'effectuer une plongée de nuit. Alors là, on entre vraiment dans le Monde du Silence, dans un univers au ralenti. La nuit les poissons dorment, on voit les poissons perroquets dans leur "grotte" avec une bulle de mucus qui l'enveloppe en entier pour ne pas être senti et mangé par les prédateurs nocturnes. Quand l'obscurité est totale, les coquillages sortent protégés par la nuit noire. Nos lampes torches les dérangent.

L'activité frénétique du jour s'est éteinte et même si tout est extrêmement calme, on ressent une certaine opression, car on entend seulement notre respiration, on ne voit rien excepté le faisceau de lumière que nous produisons. Le silece devient assourdissant. Un expérience particulière.

La veille de notre départ (car il faut attendre entre 12 et 24h afin de désaturer en azote), nous sommes allés faire un tour dans le désert où j'ai embrassé un cobra sur la tête, marché sur un fakir allongé sur une planche pleine de clous et fait du dromadaire. Une soirée inoubliable comme tout ce séjour.

Le mot de la fin : la Mer Rouge, quevous soyez débutants ou confirmer, c'est à faire et à refaire !!!!